Optique : le virage.

2 Janvier 2012 , Rédigé par mutuelle.groupe Publié dans #Marché

Le marché de l’optique est toujours en progression pour les ventes globales, mais le nombre de points de ventes a légèrement reculé, avec 10 825 magasins d’optique en France mi 2011 (après un passage de 7 000 à 11 000 boutiques en 10 ans). Ces 5 dernières années, 1 700 opticiens se sont installés, notamment de jeunes diplômés, mais le marché n’a pas progressé dans les mêmes proportions et avec cette concurrence accrue, le chiffre d’affaire par point de vente a reculé. L’activité globale continuera à progresser, mais se réorientera sur de nouvelles niches de marché ; la participation des mutuelles restera déterminante sur les volumes de consommation, en régulant une partie des dépenses grâce aux réseaux de soins qui sont de plus en plus efficaces. Aujourd’hui une paire de lunettes pour un myope coûte en moyenne 230 €, avec des verres progressifs le coût monte à presque 600 € (un tarif record en Europe), les français changent de lunettes tous les trois ans et demi.

Les nouvelles orientations du marché sont de plusieurs ordres, le vieillissement de la population soutient les ventes de lunettes et il faut penser aux articles pour les personnes âgées (loupes et agrandisseurs pour écrans), le secteur des lunettes pour enfants a progressé de 10% en 2010 grâce à l’intensification de la prévention ; les innovations techniques réelles offrent de nouvelles opportunités de ventes, comme les lunettes électroniques ou les verres antibuée (sans parler des nouvelles générations de verres dits plus performants, concept marketing pour vendre toujours plus). Bien entendu, les options sont toujours des atouts de marge supplémentaire, comme l’antireflet, la photochromie, l’anti-rayure, l’hydrophobe…

Les ventes d’optique sur internet vont progressées, le flou juridique sur le sujet est en phase d’être éclairci par un projet de loi ; en France les ventes sur internet représentent 50 millions d’euros, 1% du marché, en Allemagne c’est 5 fois plus. Les réseaux d’optique physiques souhaitent que des limites soient instaurées à cette distribution, notamment pour les verres progressifs qui représentent les deux tiers du marché ; le prix peut être divisé par deux sur internet.

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